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Le string est à la ville ce qu’est le bikini à la plage, le symbole d’une sexualité libre s’ils n’en sont pas toujours la réalisation.

 

Mais avant d’être populaires sur les plages et en vente dans les grandes enseignes, le bikini et le string ont été un symbole féminin attaché au monde du spectacle qui met en scène la beauté féminine.

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Porté une première fois pour l'élection de la plus jolie baigneuse par Micheline Bernardini, une danseuse du Casino de Paris, le bikini symbolise trois types de spectacle : le spectacle sophistiqué et chorégraphié au music-hall, le spectacle populaire qu’est la plage où les corps se livrent à la contemplation, et le spectacle éclatant des starlettes surtout quand Brigitte Bardot adopte le bikini également en 1953. Soulignant les courbes féminines – tel le trait d’un peintre naturaliste accentuant la courbe d’une hanche, le galbe d’une fesse –,  le bikini de BB ou le string-paillettes ont fait oublier l’origine explosive du bikini.

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Baptisé par Louis Réard en 1946 du nom d'un atoll des îles Marshall, théâtre d'essais d'armes atomiques menés par les USA la même année, le bikini des starlettes et, par déclinaison le string, ont permis de filer la métaphore de la bombe sexuelle, libre et surtout irradiante.

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Ce symbole de séduction immédiate, à contrario de la lingerie compliquée qui doit faire monter le désir au fur et à mesure qu’elle se délace, tient aussi de la représentation de la sexualité des sauvages. Porté originellement par certains peuples primitifs, puis par des danseuses exotiques, la version occidentale du cache-sexe a conservé le caractère sauvage de l’amour libre contre le conventionnel amour petit-bourgeois.   

 

De la scène à la plage, des temps primitifs aux temps modernes, en peau, pailletée ou ficelle, le bikini et le string se sont réduits au fur et à mesure qu’ils en venaient à concentrer une masse de symboles : liberté sauvage mais en même temps sophistiquée, le bikini et le string sont un formidable pied de nez aux gaines, aux culottes, aux porte-jarretelles et aux bas qui enchainent plus qu’ils enchâssent le corps de la femme.

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Brigitte Bardot en 1953

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