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Le plus souvent, la popularité est l’allié du populisme : ils se nourrissent l’un l’autre, non qu’il faille être populiste pour être populaire, mais il faut être populiste pour se faire élire par le peuple en attente de l’Homme-interprète de leur volonté. Il a donc (ou feint de l’avoir) une extraordinaire confiance en la rationalité du vote populaire.

 

Or, si l’Homme providentiel est l’incarnation de la volonté du peuple, il est de facto le réceptacle d’une multitude de volontés et d’intérêts individuels. Parlant à tous, c’est-à-dire à la masse désenchantée, il doit néanmoins faire preuve de compréhension et de proximité (c’est la grande qualité qu'on lui reconnaîtra) et penser volonté commune à défaut d’être générale.

 

L’Homme providentiel est donc un devin puisqu’il est capable de donner un contour, une forme et un langage à une multitude de volontés. Peut-être même est-il une réincarnation de dieu, n’interprétant plus la Vérité, mais la générant, la façonnant. L’Homme providentiel est donc dieu-sur-terre.

 
L’Homme providentiel est le pendant de l’Etat- providence : sans système qui lui permet de mettre en acte la providence, l’Homme providentiel n’existe pas.

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L’Homme providentiel est l’homme de la crise puisque c’est la crise qui oblige le peuple à rechercher l’Homme-miracle. Il devient ainsi l’instrument d’une volonté, mais d’une volonté égarée dans un temps de crise quand le peuple ne croit plus en la providence divine, a perdu foi dans le système actuel, et pense que seul, un surhomme, peut surgir pour guider les peuples et sauver l’humanité.

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Vu sous cet angle, l’Homme providentiel est semblable au rôle donné au prophète, au guide, au interprète de la volonté divine. Et dans un monde sans dieu, il devient l’interprète de la volonté populaire. L’Homme providentiel a cette caractéristique singulière d’être populaire puisqu’il génère un vote massif. 

 

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